NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Vitesse sur l’autoroute : les Français prêts aux 110 km/h







7 Novembre 2022

La Convention Citoyenne sur le Climat (CCC) avait ajouté la mesure dans sa liste visant à lutter contre le réchauffement climatique, mais elle n’avait pas été retenue par le gouvernement : limiter la vitesse sur les autoroutes françaises à 110 km/h maximum. Pour autant, les Français sont prêts : une majorité d’entre eux y est favorable.


Rouler moins vite pour consommer et polluer moins

Vitesse sur l’autoroute : les Français prêts aux 110 km/h
Selon un sondage mené par Elabe pour Le Parisien, les Français sont de plus en plus concernés par le réchauffement climatique. Au point de commencer à accepter de devoir faire des efforts au quotidien pour limiter leur pollution. Et si le passage à la voiture électrique leur sera imposé avec la fin de la commercialisation des motorisations thermiques en 2035, une autre mesure semble les convaincre.

Le sondage révèle en effet que 68% des Français, soit plus des deux-tiers, est prêt à conduire moins vite pour moins polluer. Et la vitesse de 110 km/h est retenue comme une possible option. Or, selon les experts, la consommation moyenne d’une voiture est 20% inférieure lorsque celle-ci roule à 110 km/h par rapport à 130 km/h. Pour un trajet rallongé de moins de 10 minutes tous les 100 kilomètres.

Véritable conscience écologique… ou économies sur le budget ?

Dévoilé au moment de la COP27 qui se tient en Égypte début novembre 2022, ce sondage reste toutefois à prendre avec des pincettes. Si les Français se disent prêts à rouler moins vite, il ne faut pas oublier que les économies de carburant sont également au centre de la gestion du budget des ménages.

L’augmentation du prix du carburant participe à l’inflation qui frappe la France, et fragilise les ménages. Or, rouler moins vite, outre être bon pour la planète, se révèle également efficace pour faire des économies d’échelle, ce qui pourrait participer aux déclarations des interrogés. Si le prix de l’essence et du diesel retombe aux niveaux d’avant la Covid-19, les Français feront-ils les mêmes efforts ?